lundi 16 juillet 2012

Les luttes: L'Assomption - présomption de victoire

MISE À JOUR LE 19 JUILLET, 2012

Il y a fort à parier que la soirée des élections, les yeux vont être fixés sur la circonscription de L'Assomption, au Rive-Nord dans la région de Montréal, où l'ancien ministre, et nouveau chef de la Coalition Avenir Québec va se présenter pour la première fois depuis sa démission du caucus péquiste. En effet, il s'agit, en partie, de son ancien comté de Rousseau (ver. 2001). À cause de la création de Repentigny dans la carte de 2011, il y a eu un effet majeur sur L'Assomption, qui a été détruite et reconstitué de petits morceaux des comtés avoisinants. Il y avait un travail à faire afin de chercher les véritables chiffres des sections de vote qui se trouvent dans le nouveau L'Assomption (ver. 2011).

La nouvelle et l'ancienne circonscriptions de L'Assomption

En plus des bulletins votés, j'ai aussi compté les électeurs abstentionnistes, ce qui devrait donner une meilleure idée du taux de participation auquel on pourra s'attendre ici.

Comme on peut voir au tableau, l'addition de ces morceaux de territoire de Terrebonne, l'Épiphanie, la paroisse de L'Assomption, et la Ville de Charlemagne ne rend pas la nouvelle L'Assomption un terrain aussi fertile pour les adéquistes qu'on aurait cru (dans nos chiffres, la CAQ prend grosso modo la place de l'ancien ADQ). En fait, le comté est devenu légèrement plus péquiste, mais mon ancienne méthode de compter seulement un pourcentage des anciens comtés, au lieu des sections de vote individuelles, avait surestimé par 3% le soutien péquiste dans le secteur.

Les votes selon le parti en 2008, dans la nouvelle L'Assomption

Malgré celà, il y a des aspects de la campagne ici qui font en sorte que l'avantage reste maintenant chez les caqistes (ou "coalisés" si vous préférez).

On a ici un nouveau chef, qui a attiré beaucoup d'attention médiatique et spéculation pendant une année avant de se lancer en pré-campagne. Il y a le facteur transfuge, qui donne une prime au CAQ, au détriment du PQ, ainsi que le fait qu'il y aura pas d'effet d'incumbency — le député sortant s'en va se présenter dans le nouveau Repentigny, quelque peu plus urbain. À mon avis, ça fait du sens — j'ai été moi-même à la Ville de Repentigny l'an passé. Pendant que nos amis latino-américains nous amenaient à un bon resto de grillade portugais là-bas, j'ai remarqué que les quelques nouveaux développements sur la rue principale avaient adopté en quelque sorte la mode de réaffectation urbaine (infill), une mode de construction conçu pour une mode de vie axée sur la marche et vélo; pendant que des sous-divisions un peu misérables et mal-bâtis proliféraient plus loin sur des anciennes terres agricoles. Je ne vais pas trop m'attarder sur la socioéconomique par rapport à l'urbanisme et les comportements électorales, mais j'ai l'impression que cette dernière zone serait un peu plus réceptive au discours caquiste.

Les péquistes pourraient peut-être garder (prendre?) L'Assomption mais ils vont devoir travailler dûr, et convaincre les nouveaux arrivants (y compris des "immigrants" comme cette bonne famille latino-américaine) et autres propriétaires là-bas qu'ils sont les garants de la prospérité matérielle que les électeurs croient y avoir retrouvée. Pour le moment M. Legault a raison de sourire aussi grande que sur son site web.

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