lundi 30 juillet 2012

Québec solidaire bloquerait une majorité péquiste

Un recalibrage de notre modèle fait en sorte que le nombre de sièges prévus pour le PQ est réduit à 56, contre 52 pour les libéraux. Donc un gouvernement péquiste minoritaire, une prévision qui met notre site web à part de la plupart des autres qu'on a vus.

Québec Solidaire

Mais comme les autres attestent, avec les sondages disponibles (au moins, ceux qui ne sont pas commandés par des partis politiques) la course ne sera pas facile non plus pour Mme. Marois. Avec la multiplication des partis, la route asphaltée vers la victoire se ressemble de plus en plus à ce qu'on appelle "asphalté" à Montréal.

Afin de démontrer les difficultés que pourraient avoir Mme Marois à former un gouvernement majoritaire, voire minoritaire, prenons une vieille technique de normalisation des chiffres, ce qu'on appelle les stanines (de l'anglais STAndard NINES, soit les neufs standards?), utilisé autrefois surtout à l'armée américaine et dans le domaine de l'éducation. On recentre les chiffres autour de la moyenne, et donne des marques aux chiffres selon le nombre d'écarts-type chacun en diffère. Ce qui donne aux chiffres électorales une simplicité ainsi que l'air d'un jeu de cartes. Mon 9 bat ton 8, etc.

jeudi 26 juillet 2012

Candidatures: Marois devrait déjà être en mesure de choisir son cabinet

Pierre Descoteaux se présente encore dans Groulx
Une pancarte

Dans les journaux, on lit chaque jour des histoires sur les nouvelles candidatures dans des comtés partout au Québec. Mais plutôt qu'à considérer chaque candidature dans chaque circonscription comme étant d'importance — sans doute, elle l'est pour chacun des candidats nommés — on croit ici qu'on devrait plutôt mettre l'emphase sur les candidatures là où les candidats auront une chance de gagner. C'est ce qu'on va faire ici.

Si on fait le tri des comtés selon notre prévision des circonscriptions par la grade donnée à chaque course et les partis qui risquent d'y gagner, on voit facilement qu'il ne reste qu'une vingtaine de candidatures avant que les trois partis principaux soient en mesure d'aller en campagne.

Les candidatures d'importance qui restent d'être annoncées seraient les suivantes:

lundi 23 juillet 2012

Courses serrées: La bataille de Verdun?

Qui dit « Montréal » dit « libéral », selon plus d'un observateur sur la scène politique. Mais depuis peu de temps notre modèle désigne la circonscription de Verdun, qui comprend l'arrondissement du même nom ainsi que l'Île-des-Soeurs, comme une lutte serrée cette fois. Comment ça se fait?

Île-des-Soeurs
L'Île-des-Soeurs

Faute de renseignements plus précis sur les candidats à venir dans cette partie de l'Île de Montréal, on présume que le député sortant, Henri-François Gautrin, se représente, ce qui donne au PLQ l'avantage d'incumbency.

On entend dire aussi que l'ancien député bloquiste Thierry St-Cyr pourrait aspirer à serrer la main d'une part de ses anciens électeurs. Il y a aussi des candidates déjà nommées pour Québec solidaire, Chantale Michaude; et pour le Parti vert du Québec, Suzanne Moussette.

Qui que ce soit, les libéraux auront de la porte-à-porte à faire dans le comté. Comme vous pouvez constater, le résultat n'est point reluisant pour M. Gautrin:


Cliquez pour aggrandir

Est-ce que la menace au Parti Libéral vient du fait que les circonscriptions viennent d'être réaménagées? Cette hypothèse peut être rejetée d'emblée, les frontières étant exactement celles qui existaient depuis la carte de 2001. On devra chercher la réponse ailleurs.

samedi 21 juillet 2012

Participation - Les électeurs boudent-ils vraiment les urnes en été?

Girl spiking during volleyball game
Du monde qui n'ont peut-être pas en tête les élections

Suite à notre questionnement sur le taux de participation et ses effets sur les partis politiques au Québec, on a voulu savoir si en fait la participation aux élections générales dépend des saisons dans lesquelles elles ont lieu.

On entend souvent auprès des politiciens que "les électeurs veulent pas d'élections" ou d'autres tels slogans, selon un baromètre que seulement eux possèdent. On pourrait reprendre ces outils de divination magiques ou secrets pour notre usage collectif en regardant ce que disent les électeurs dans la vraie vie, c'est-à-dire en regardant les chiffres.

Si on a l'idée en tête que la participation est moins élevé en été, on pourrait mettre des points pour chaque élection, selon le mois et le taux de participation. Mais pour en déceler un mode de comportement significatif, peut-être il serait plus intéressant de remarquer la participation comparée à la distance des élections du mi-été.

Notre calendrier est arbitraire, faut-il en rappeler, on aurait pu en avoir un qui commence en juillet et finit en juin.

En tout cas, plus loin du mi-été, plus le taux de participation va être grande, selon cette hypothèse. On utilise alors le mois de juillet comme proxy, le mois de vacances peut-être le plus commun à tous.

vendredi 20 juillet 2012

Prévisions des circonscriptions

Nous avons enfin mis en ligne une liste de nos évaluations des courses dans chacune des circonscriptions au Québec.

Celle-ci va plus en détail que la carte électorale existante, en montrant la vulnérabilité des partis et, bien sûr, met de l'emphase sur les comtés où la course est serrée.

Prévisions des circonscriptions

Mise à jour majeure du modèle

Shy Péquistes?/Effet Bradley - La différence entre les sondages finaux et les résultats des élections confond plus d'un auteur de prévisions électorales. Pour le PQ et l'ADQ en 2008, on a vu des résultats supérieurs à ce que prévoyaient les sondages. Par contre les libéraux, Québec solidaire, les verts et les "autres" n'avaient pas réussi à faire apparaître leurs militants aux urnes en si grand nombre.

Est-ce que les sondeurs ont mal calculé les électeurs probables? Est-ce qu'il y avait une montée de participation non prévue par les modèles des sondeurs? Ou est-ce qu'il y a une réticence parmi l'électorat d'admettre aux inconnus qu'ils allaient voter PQ/ADQ?

On pourrait se trouver devant cette phénomène qui s'appelle ailleurs l'«Effet Bradley» (États-Unis) ou les «Shy Tories» (Royaume-Uni). Ça se peut qu'il y a quelque chose de stigmatisant de voter PQ.

Par exemple, un jour pendant les élections de 2008, en marchant à l'Université McGill, j'ai vu un panneau qui autrefois avait été "Anyone But Conservative" pendant les élections fédérales, et qui avait été modifié afin de lire "Anyone but PQ".

Si on présume que les mêmes penseurs étaient responsables pour ces deux interventions politiques, il s'agit d'absurdités: le plateforme du PQ à l'époque n'a eu rien en commun avec celui du gouvernement Harper. Mais le stigmate qu'on colle aux "séparatistes" pourrait expliquer pourquoi il y en a qui sont sortis inaperçus aux urnes en décembre 2008.

D'ailleurs, on pourrait bien se demander si cet effet existera pour la CAQ?

Alors un multiplicateur sera dorénavant appliqué aux sondages, et ce pour chaque parti. Soit de 0.94 pour le PLQ, 1.09 pour le PQ; 1.10 pour la CAQ, 0.99 pour QS, 0.63 pour le PVQ, 0.47 pour les indépendants, et de 0.81 pour l'ON, soit la moyenne entre QS & le PVQ, ce qui me semblait juste, vu qu'ils n'ont jamais élu de député et leur organisation vient de naître.

Comparer régions aux régions - Le multiplicateur donné aux partis pour la différence entre le soutien d’aujourd’hui et celui des dernières élections, quand les sondages régionales étaient activées, produisait des résultats extrêmes et bizarres, causé par la très grande différence entre, par exemple, le vote national pour QS en 2008 et le soutien pour QS sur l'île de Montréal en 2012.

Le modèle produisait des résultats tels que Gouin, 63% pour Québec solidaire, ce que même les solidaires les plus optimistes n'oseraient pas à espérer.

Alors quand les sondages régionales sont activées, le modèle compare maintenant le soutien pour chacun des partis à Montréal, ou n'importe quel autre région, en 2012 contre celui de 2008.

Retrait des chiffres - Si la politique ne s'agit pas de "beanbag", les prévisions quant à elles ne s'agissent pas non plus de tarot. Ou du Loto. Il me semble plus intéressant de mettre en vedette les grades variées qu'on donnera aux courses dans les circonscriptions. Comme ça je vais avoir l'air moins nul chaque fois la prévision change et j'aurais à changer les chiffres sur 50 pages, sans recours au PHP ni SQL.

En m'inspirant du site web Fivethirtyeight, je donnerai maintenant aux circonscriptions les grades de "Sûre", "Probable", "Se penche" et "Serrée", selon la marge entre les partis. Il va y avoir plein de belles couleurs pour ceux qui aiment ce genre de chose (comme moi).

La note des "Autres" - Dépend sur la présence cette année d'un candidat indépendant, au lieu des élections précédentes. En fait il y a très peu de vrais indépendants, plutôt des membres de petits partis qui se présentent chaque année (Parti Marxiste-Léniniste, Parti indépendantiste, et al.)

Un modèle plus sophistiqué prendraient en compte le vote M-L, mais serait dépendant sur les sondages qui n'incluent pas habituellement les noms des petits partis dans les listes données aux sondées.

Afin d'afficher une score pour les "Autres", le modèle exigeait un candidat indépendant en 2008, qui manquait dans beaucoup de cas. Je l'ai corrigé en donnant aux "Autres" 0.7% de base par défaut s'il y a un candidat aux élections prochaines.

Alors les courses et les pages sur les circonscriptions seront mises à jour prochainement. Patience, mon petit!

jeudi 19 juillet 2012

Masson - Un fief péquiste?

Dans les nouvelles d'aujourd'hui, on voit que le député de Masson s'en va au lieu de se présenter aux prochaines élections. À l'âge de 28 ans, Guillaume Tremblay cite la raison de vouloir fonder une famille (avec un salaire de député, tout devient possible, je suppose) pour justifier son départ. Il note que Masson "a toujours été un fief péquiste." Mais après la révision de la carte électorale en 2011, cette confiance envers l'électorat est-t-elle toujours justifiée?

Comme on peut voir dans la nouvelle carte, Masson perd une grande partie de son territoire, dû à la croissance des villes qui y restent, comme Mascouche. Par contre, les villes de Repentigny et Charlemagne quittent entièrement Masson, comme on a déjà vu en examinant le comté de L'Assomption. Quels sont les effets de ce changement, qui tombe, heureusement, sur les limites préexistantes?

mercredi 18 juillet 2012

Mises à jour mineures

Il n'y a que des petites mises à jour à donner ce soir, jusqu'à ce moment. J'ai ajouté de la sophistication à ma réflexion sur la participation et le vote en ajoutant les nuages de points qui renforcent avec des données l'idée que je proposais. Il y a des gros mots comme "coefficient". Ouais.

Nuage de points sur la participation et le vote du Parti libéral du Québec aux élections de 2008

Aussi sur ce site, la prévision de la carte électorale au Québec reflète mieux la mise à jour de— la prévision!

Le site web ThreeHundredEight.com vient de se refaire en mode électorale québécoise. Ses prévisions étant une se nos sources d'inspiration, il sera intéressant de comparer nos modèles différents pendant la campagne. J'ai déjà remarqué des choses intéressantes là-dessus et ça se peut que je vais en parler plus tard!

mardi 17 juillet 2012

Courses serrées - Arthabaska - Ça brasse dans le Centre

MISE À JOUR LE 19 JUILLET, 2012

Les formules changent, la prévision change. On prévoit en ce jour une minorité péquiste. Pourquoi? Nous avons corrigé quelques failles mineurs dans le modèle. Il y a aussi le fait qu'un erreur s'est glissé dans la transcription des résultats des sondages publiés sur le site web threehundredeight.com. Notamment, la CAQ et Québec solidaire étaient à l'invers. Cette situation est maintenant corrigée, ce qui donne QS au moins un autre siège sur l'Île de Montréal. Mais ceci pourrait changer.

Tout comme Arthabaska. Voici le comté, comme vous voyez, il y a eu des modifications lors de la refonte de la carte. Il semble que la région perd sa population. Selon le sociologue Pierre Drouilly, Chaudière-Appalaches est le terrain fertile pour les conservateurs au fédéral. D'où le succès de l'ADQ et maintenant la CAQ dans la région. Et voici un comté coincé entre Chaudière et le Centre du Québec.

Le transfert des électeurs fait en sorte que cette nouvelle version de Arthabaska est plus adéquiste qu'avant. Les électeurs de Lotbinière avaient gardé l'ADQ chez eux en 2008.

Le député sortant Claude Bachand (le libéral, pas le bloquiste) défendra vraisemblablement les couleurs libérales ici cette fois. Il aura besoin du petit avantage que lui donne le modèle. Peut-être M. Bachand dormira mieux cet été avec cette idée en tête, pendant qu'un caquiste quelque part rêve de prendre son emploi. La CAQ pourrait bien voler ce comté des libéraux tout comme l'ADQ l'a fait en 2007. Selon nos chiffres, il s'agit ici de leur opportunité numéro un aux prochaines élections.

Une lutte à surveiller, c'est sûr!

lundi 16 juillet 2012

Les luttes: L'Assomption - présomption de victoire

MISE À JOUR LE 19 JUILLET, 2012

Il y a fort à parier que la soirée des élections, les yeux vont être fixés sur la circonscription de L'Assomption, au Rive-Nord dans la région de Montréal, où l'ancien ministre, et nouveau chef de la Coalition Avenir Québec va se présenter pour la première fois depuis sa démission du caucus péquiste. En effet, il s'agit, en partie, de son ancien comté de Rousseau (ver. 2001). À cause de la création de Repentigny dans la carte de 2011, il y a eu un effet majeur sur L'Assomption, qui a été détruite et reconstitué de petits morceaux des comtés avoisinants. Il y avait un travail à faire afin de chercher les véritables chiffres des sections de vote qui se trouvent dans le nouveau L'Assomption (ver. 2011).

La nouvelle et l'ancienne circonscriptions de L'Assomption

En plus des bulletins votés, j'ai aussi compté les électeurs abstentionnistes, ce qui devrait donner une meilleure idée du taux de participation auquel on pourra s'attendre ici.

Comme on peut voir au tableau, l'addition de ces morceaux de territoire de Terrebonne, l'Épiphanie, la paroisse de L'Assomption, et la Ville de Charlemagne ne rend pas la nouvelle L'Assomption un terrain aussi fertile pour les adéquistes qu'on aurait cru (dans nos chiffres, la CAQ prend grosso modo la place de l'ancien ADQ). En fait, le comté est devenu légèrement plus péquiste, mais mon ancienne méthode de compter seulement un pourcentage des anciens comtés, au lieu des sections de vote individuelles, avait surestimé par 3% le soutien péquiste dans le secteur.

Les votes selon le parti en 2008, dans la nouvelle L'Assomption

Malgré celà, il y a des aspects de la campagne ici qui font en sorte que l'avantage reste maintenant chez les caqistes (ou "coalisés" si vous préférez).

dimanche 15 juillet 2012

Courses serrées: Bonaventure - Une aventure électorale

MISE À JOUR LE 19 JUILLET, 2012

Un bon dimanche à vous et voici une mise à jour sur les courses les plus serrées au Québec en vue des prochaines élections générales. Aujourd'hui on va parler de la circonscription de Bonaventure, qui se trouve non pas au centre-ville de Montréal, à côté d'une station de Métro, comme j'aurais pensé il y a quelques années, mais plutôt en Gaspésie.

Gros changements en Gaspésie </ironie>

Sur la nouvelle carte, les changements apportés au comté se résument comme suit: Bonaventure avale la Ville de Chandler, autrefois dans Gaspé. C'est tout. J'ai dû mettre à jour mes estimations du résultat notionnel de 2008, en utilisant les chiffres des sections de vote réelles, au lieu d'un simple pourcentage du comté de Gaspé. Heureusement l'erreur était simplement de 0.73%. La ville de Chandler rend Bonaventure légèrement plus péquiste, mais moins péquiste que j'avais prévu, rendant le comté un peu plus sûr pour les libéraux dans mes prévisions qu'il y a 5 minutes.

Par contre, même si on prend en compte la victoire libérale de 2011 dans Bonaventure, il y a d'autres facteurs qui diminuent leurs chances cette fois. Comme Papineau, discuté il y a quelques jours, il s'agit d'un comté abandonné par un ministre, dans ce cas Nathalie Normandeau, ancienne ministre des ressources naturelles partie se faire des piasses au privé. La perte d'une ministre, en des circonstances discutables, pourrait priver le comté d'argent, d'enthousiasme, et d'attention médiatique. D'ailleurs, en ce moment, les sondages régionaux sont défavorables aux libéraux: 27.3% contre 43.4% pour les péquistes.

Le taux de participation dans Bonaventure (version 2001) aux partielles du 5 décembre, 2011 était de 55%, inférieure à sa moyenne de 65% aux années 2000, mais semblable au taux de 2008 (58%), où les élections étaient situées dans la même période du mois de décembre. J'ai jamais passé un hiver en Gaspésie, mais j'imagine aller voter n'est pas une passe-temps préféré en décembre. Comme on l'a vu, la participation accrue nuit aux libéraux.

Alors, des élections générales souhaités par la population pourraient changer la donne dans le nouveau Bonaventure. Mais les changements apportés au modèle donnent maintenant une avance de 10% pour les libéraux, une déception comparé aux résultats de 2008, mais qui leur permet d'éviter une mauvaise aventure.

samedi 14 juillet 2012

Participation - Une faille dans le modèle

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Qui, moi, aller voter au mois d'août? (Source: padawan sur Flickr)

Pendant que je construisais mon modèle en jouant avec Excel, et en regardant ceux sur d'autres sites web, il y avait quelque chose qui m'avait frappé de problématique. Il n'y avait aucune prise en compte du taux de participation aux élections de 2008, qui était plutôt bas — un total de 9 points plus bas que la moyenne aux années 2000 et 14 plus bas qu'en 2007!

Ou, alternativement, selon la médiane: la participation en 2008, à 57%, était 13 points en deçà de la participation médiane de 70% au cours des années 2000.

Comme M. Schinck avait souligné en 2008, toute prévision qui ne tient pas en compte le fait que les élections en 2008 ont eu lieu en plein début d'hiver, sans aucun enjeu particulier qui les animait (et avec certains membres de l'électorat qui avaient en tête l'idée incroyable que la participation, même en votant pour l'opposition, allait encourager M. Charest; ou que les élections devraient seulement se faire quand on les veut, et donc, moi voulant pas d'élections ce mois-là, pas raison d'aller voter) — risque de tomber en rade la prochaine fois la population va aux urnes.

Certains, dont moi, disaient que le taux d'abstention profitait aux libéraux en 2008. Comment le prouver? J'ai cherché la corrélation entre le vote gagné dans chaque circonscription en 2008 et le taux de participation dedans.

vendredi 13 juillet 2012

Refonte de la carte - Du trouble dans Taschereau?

Mise à jour le 31 juillet, 2012

Une analyse des sections de vote ayant changé de mains dans Taschereau nous permet de voir que la révision de la carte électorale a compliqué la vie à la députée sortant, Agnès Maltais, ministre du cabinet fantôme en matière de santé, et ancienne ministre.

Source: DGEQ

La version 2011 de Taschereau a perdu du territoire dans le nord, notamment dans Vieux-Limoilou, l'ayant échangé pour un peu de territoire vers l'ouest, dans Saint-Jean-Baptiste, entre le boulevard Charest Ouest et le boulevard Rene-Lévesque Ouest. La différence entre ces deux portions de la Ville de Québec rend Taschereau un peu plus libérale qu'autrefois.

Une fois de plus, on a basé nos chiffres sur le comportement électorale exprimé le jour du scrutin, en décembre 2008, la correspondance entre le vote par anticipation et le territoire n'étant pas clair pour l'instant. Peut-être le DGEQ va expliquer comment les sections de vote par anticipation sont assignés.

Le hic, pour Mme Maltais, ce sont les sondages régionales qui donnent à Québec solidaire un score solide dans le Capitale-Nationale. Rappelons qu'en 2011 c'était le projet de loi de Mme Maltais sur l'amphithéâtre de Québec, un projet de PPP — qui pourrait, peut-être, un jour attirer une équipe NHL — qui a déclenché une vague de démissions du caucus péquiste.

En plus, ceux et celles parmi la base péquiste ayant des points de vue en commun avec les solidaires n'apprécient probablement pas que, dans un contexte de compressions budgetaires, l'État finance et met à l'abri de poursuites un consortium d'entreprises privées, dont Québecor, un dossier trop chaud pour même le gouvernement Harper. Peut-être c'était pour attirer quelques électeurs libérales et (à l'époque) adéquistes se trouvant dans le nouveau Taschereau (2011) que Mme Maltais a été choisi pour introduire le projet de loi. En tout cas, on ne saurait pas.

Quelle que soit la raison, si le soutien pour Québec solidaire augmente, cela pourrait rendre le comté un peu plus serré. En effet, un vote divisé permettrait aux libéraux de se faufiler si les péquistes ou les solidaires ne réussissent pas à conclure l'affaire dans Taschereau.

Comme mentionné ci-haut, le soutien exprimé dans les sondages pour Québec solidaire nuit un peu aux péquistes du coin. QS rivalise la CAQ, dont le présent score on obtient en utilisant les résultats de l'ADQ en 2008.

Le bon côté de l'histoire pour Mme Maltais, le modèle donne au PQ un net avantage en ce moment, soit une marge de 15%. Pour l'instant, on dirait "Ayez confiance Mme Maltais, vous gagneriez, en ce moment." Taschereau est de nouveau dans la liste des courses serrées. Au lieu de mettre à jour cet article chaque fois que l'aiguille bouge, contentons-nous à dire que celle-ci reste serrée.


jeudi 12 juillet 2012

Alerte Rouge dans Sainte-Rose

MISE À JOUR LE 19 JUILLET, 2012

Quoi que soient leurs avantages, un des désavantages des fusions municipales, c'est que les résultats aux élections 2008 selon les sections de vote ne disent rien quant aux arrondissements, ou les autres unités du territoire. Tout un comté entier est décrit comme étant à "Laval,v", et assigné un numéro. Tel est le cas dans la nouvelle circonscription de Sainte-Rose, où l'interprétation de la refonte de la carte électorale n'a pas été chose facile.

Laval, Québec : Sainte-Rose

Heureusement j'ai réussi à trouver les donnés géospatiales sur chaque section de vote sur le site web du DGEQ, et à les regarder dans Google Maps, ce qui a facilité la tâche. En sélectionnant chacune des sections, j'ai pu regarder son numéro, ainsi que de noter de quel côté de la nouvelle frontière (la voie ferrée du CN) la section se trouvait. Et c'est comme ça que j'ai pu discerner que mes anciens résultats notionnels étaient un peu erronés.

Sainte-Rose obtient la moitié de la section 140 (que j'ai scindé en deux) de Fabre (2001) et suivants. De Vimont (2001), Sainte-Rose obtient la section 1 jusqu'à la section 94 dont elle obtient la moitié, et qui a été déjà divisé en deux - j'ai donc pris 94a pour Sainte-Rose. 94b et suivants restent dans le giron de Vimont (2011).

Tout ce territoire complexe, marqué dans les chiffres comme étant à "Laval,v". Source: DGEQ.

Il y a eu des nouvelles qu'une attachée politique du NPD fédéral serait candidate pour le PLQ. (S'il y a une vague de transfuges NPD-Q—PLQ, quel serait l'effet pour le NPD aux élections prochaines quand le NPD va vouloir garder les anciens électeurs bloquistes?). Je ne sais pas si cette madame serait véritablement une candidate vedette, mais il semble qu'elle aurait du travail à faire, les sondages régionales donnant un avantage net au Parti québécois.

Comme discuté hier, les sondages régionaux tirées de threehundredeight.com donnent une avantage au PQ dans la région Montréalaise ex Montréal, soit de 33.7% PQ c. 28.6% pour le PLQ. Il y a aussi la CAQ qui fait 24.4%, et Québec solidaire qui obtient son pire score régionale au Québec, soit de 5.8%, ce qui pourrait sembler peu surprenant.

Sur la carte des prévisions, Sainte-Rose est, ironiquement, en bleu, avec une avance de 9% pour le PQ. Peut-être Mme. Avril pourrait convaincre les électeurs de mettre un peu plus de rouge dans leur vin.

Un bémol

Un problème avec la méthode décrite ici, c'est que la vote par anticipation est divisé autrement que par section de vote géographique. Une large partie de ces électeurs dans Fabre (2001) avaient voté libéral en 2008. Les résultats du jour du scrutin — les seules considérées ici — étaient plus favorables au PQ. Peut-être il y a une façon précise de considérer cette tendance libérale. Mais au moins les résultats notionnels ici sont fondées sur du vrai comportement humain au lieu d'une inférence à l'échelle de la circonscription.

mercredi 11 juillet 2012

MacMillan Lâche Papineau - Pas Surprenant

Les nouvelles sont pleines d'informations sur les activités pré-électorales, telles que cette histoire sur Radio-Canada.

Grâce à mes analyses de la répartition des électeurs, on peut lire entre les lignes un peu, en découvrant que cette nouvelle que le Ministre délégué aux Transports quitte n'est pas vraiment surprenant, vu la caractère de sa circonscription.

Une section du sud-ouest de Papineau. Source: DGEQ


La circonscription de Papineau a perdu quelques-uns de ses électeurs résidant dans la municipalité de Val-des-Monts, mais garde l'essentiel de son territoire.

Elle vole aussi une partie de Chapleau (la section en violette ci-dessus, à gauche de la ligne bourgogne), deux petits quartiers banlieusards. Une analyse de ces sections de vote spécifiques permettrait une prévision encore plus fiable.

Le législateur a facilité notre tâche en confinant largement les répartitions d'électeurs aux frontières municipales ou celles déjà existant dans les résultats de 2008. Dans ce cas, il paraît plus difficile. On consultera donc seulement les données sur les résultats selon la section de vote en 2008, et non pour l'instant la carte des sections de vote.

Sans tenir compte de ces quartiers, dans les résultats notionnels de 2008, la nouvelle circonscription de Papineau garde sa caractère libérale, battant les péquistes 51%-32%. La perte de Val-des-Monts rend la population un peu moins adéquiste, et encore plus une lutte à deux.

Le temps changent...

Mais voyons ce qui se passe quand on applique les sondages régionales à ce comté. À l'ouest du Québec, selon les sondages chez ThreeHundredEight.com et si on applique le multiplicateur aux résultats dans Papineau, le niveau de soutien aux partis peut être estimé comme ceux démontrés ici. Le modèle de prévision donne alors l'avantage au PQ. Bref, une lutte serré, où les liens entre le Ministre délégué aux Transports et l'industrie de la construction, qui a suscité beaucoup de controverse depuis 2008, allait faire des manchettes chaque jour. Passer au secteur privé à l'air beaucoup plus attirant, n'est-ce pas?

La perte du ministre sortant donne un autre avantage au PQ. Alors, le modèle donne Papineau au PQ, contrairement aux Gatineau et Chapleau avoisinants, qui restent aux mains des libéraux.

mardi 10 juillet 2012

Un mot sur la métho


Répartion des électeurs

Quelle serait la caractère des nouvelles circonscriptions québécoises?

J'avais d'abord établi une méthode, décrit ici, afin de déterminer les "parti pris" des comtés selon la nouvelle carte de 2011. Elle consistait d'ajouter les morceaux du territoire des anciens comtés, et assumer que tout le monde de ces morceaux aurait voté en 2008 de la même façon partout dans les anciens comtés.

C'est-à-dire, je l'ai fait en ne tenant pas compte de la caractère "politique" d'une rue ou quartier particuliers se trouvant dorénavant dans une autre circonscription. Surtout parce que je n'avais pas en main les données sur "quel quartier a voté pour qui" qui se trouve dans les résultats par section de vote. Aussi, j'étais un peu pressé et je voulais voir aussi vite que possible comment les nouvelles circonscriptions allaient fonctionner.

Par exemple, la circonscription de Matane-Matapédia a été formée à partir de lopins de terre anciennement localisés dans "Matane" ainsi que dans "Matapédia". Un bon 38% de ce nouveau comté vient de Matane, les 62% réstants venants de Matapédia. Alors pour estimer les résultats notionnels de Matane-Matapédia en 2008 (même si elle n'existait pas à l'époque!) j'ai fait:

[Résultat PLQ dans Matane] * 0.38
+
[Résultat PLQ dans Matapédia] * 0.62

Et ainsi de suite, pour chacun des partis et les "autres".

Cette méthode avait le désavantage de tomber dans la piège de la ecological fallacy, ou de traiter tout le monde de la même façon dans une unité, simplement parce qu'ils se trouvent là bas. Pour ce raison, mon ancien prof de métho détestait les étiquettes "Red State" et "Blue State" (et ce, complétement à l’envers des couleurs politiques traditionnelles, j'ajoute).

Par exemple, disons que 25% de l'Etat de Georgia, aux États-Unis, s'est séparé en formant un nouvel état. On voulait estimer les chances qu'aurait un démocrate de l'emporter. On dirait peut-être, "Ah bon, les gens du Sud américain, s'agit là d'une gang de républicains purs et durs, ce nouvel état serait donc aussi rouge qu'eux." Mais si on dit ensuite que ces 25% étaient composées de la ville d'Atlanta et ses environs, avec sa forte proportion de noirs, qui votent largement pour les démocrates, on verrait facilement comment il faut prendre en compte l'unité qui importe — l'électeur individuel.

Révision de la révision

Avec l'augmentation du nombre de députés, le processus de révision est en cours au palier fédéral et threehundredeight.com, une des sources d'inspiration de ce site web, en a parlé hier. Ils ont élaboré un processus pour compter les nouveaux électeurs, dont j'ai profité pour améliorer mes résultats. Et j'imagine l'esprit de la compétitivité qui m'a aussi poussé à raffiner le modèle.



Mais imaginez ma surprise quand j'ai vu qu'examiner les résultats par section de vote n'a pas changé grande chose.

The ChemistJ'ai appliqué, presque copie-coller, la même procédure, démontrée de la même façon, mais avec mon infographie super laide. D'abord j'avais commencé par le début de l'alphabet. Abitibi-Est. J'ai regardé la carte sur le site web du DGEQ, avec l'option "Afficher la nouvelle carte" et j'ai remarqué quelles municipalités se trouvent maintenant à l’extérieur et à l'intérieur de la nouvelle circonscription. Ensuite j'ai regardé le tableau de tous les résultats par section de vote. J'ai noté les totaux dans les sections restantes, éliminées ou acquises, ce que vous pouvez voir dans l'image.

Une nouveauté ici serait les calculs venant de mon ancienne méthode. Après avoir fait 5 circonscriptions, j'ai noté que mes calculs n'étaient pas trop décalés de mes chiffres venant de cette nouvelle méthode, beaucoup plus précise.

J'avais cru que les résultats allaient être beaucoup plus intéressants dans Repentigny, ce nouveau comté. Mais tout comme prévu, les sections de la Ville de Repentigny et la Paroisse de Saint-Sulpice qui forment le nouveau Repentigny sont d'assez lourde tendance péquiste. Pas surprenant donc qu'une vedette comme Scott McKay (un chef-transfuge du Parti vert du Québec) se présentera là-bas!

Ça fait longtemps que je n'ai pas fait d'efforts quantitatives sérieuses. Alors j'ai oublié mon obligation de vérifier et corriger avec les x2 et les sommes-des-carrés. 1.55% d'erreur, est-ce que c'est trop? Peut-être je vais aller chercher mon vieux livre de recherche social....

lundi 9 juillet 2012

Projection Astrale

Ayant découvert les nouvelles circonscriptions et les "tendances" dans chacune, quess'on fait avec? Comment peut-on faire nos prévisions électorales déjà? Patience, mon petit jeune. Tout va être révélé.

Les nouveaux comtés

Inspiré par le UKPollingReport Election Guide, d'abord je mettrai un sommaire des changements principaux, tirés du Rapport final du DGEQ.

Grâce à "la population qui bouge", trois comtés ont été perdus en région (Bas-Saint-Laurent: Kamouraska-Témiscouata et Matane; Chaudière-Appalaches: Montmagny-L'Islet) et trois d'autres ont été crées en banlieue (Repentigny, Sainte-Rose, Sanguinet).

Le nombre de comtés reste, bien sûr, 125.

Deux des anciens comtés, Kamouraska-Témiscouata et Montmagny-L'Islet avaient voté Libéral en 2008, pendant que Matane (ou Matapédia) était péquiste. On peut aussi considérer les nouvelles circonscriptions, et leurs résultats "notionnels" de 2008:

Repentigny (Lanaudière): Parti québécois 43% c. Libéraux 31% — ou PQ +12%
Sainte-Rose (Laval): Libéraux 46% c. Parti québécois 37% — ou PLQ +9% (Voir la mise à jour sur les prévisions dans Sainte-Rose)
Sanguinet (Montérégie): Parti québécois 41% c. Libéraux 39% — ou PQ +2%
Le PQ aurait donc "gagné" un siège par défaut.

Notons qu'on ignore toujours (pour l'instant) les changements apportés aux comtés qui ont vu leurs frontières rétrécies, ainsi que les comportements électoraux de ces morceaux de territoire qui ont changé de mains.

Sur ce sujet fascinant, aujourd'hui il y a un article intéressant sur la répartition des comtés fédéraux chez Threehundredeight.com.

Appliquer les sondages aux comtés

Dans Excel j'ai fait une nouvelle feuille de travaille qui contient d'abord les résultats de mes calculs précédents (les résultats dits notionnels), avec du formatage conditionnel afin de rendre les résultats plus intéressants à voir, comme ça:


Les chiffres en gras étant ceux qui auraient gagné dans chacun des nouveaux comtés en 2008, entre guillemets — puisque les anciennes frontières existaient à l'époque. Les soulignés, en bon deuxième.

Ensuite il fallait décider comment manipuler les chiffres afin de démontrer les changements dans l'opinion publique. Faut-il ajouter un chiffre à un parti, et le soustraire d'un autre, selon qui avait gagné des points depuis 2008? Faut-il plutôt multiplier et diviser en proportion des gains?

Pour la réponse, j'ai regardé la méthodologie chez Threehundredeight qui a déjà fait des efforts quantitatives intéressantes. En bref, selon ce que j'ai pu discerner, ce site-là applique un multiplicateur au vote à chaque parti et ce dans chaque comté, selon la différence pour ce parti entre les sondages les plus récents et les résultats des dernières élections.

Voici une exemple:


Les choses ont changés depuis 2008, et on voit que le Parti pomme ne va plus bien, et est maintenant en deuxième place, coude-à-coude avec le Parti arc-en-ciel. Le Parti tarte risque de former un gouvernement. Mais comment peut-on en être sûr?

Il faut regarder dans chaque comté:


En 2008, Le Parti tarte a seulement gagné dans Sainte-Pauline. Mais ses résultats dans Saint-François risquent d'être intéressants cette fois. Est-ce que la poussée (swing) risque de faire gagner le Parti tarte là-bas? Pendant ce temps, le Parti arc-en-ciel aimerait bien voler Sainte-Pauline.

On ajoute donc le multiplicateur dans chaque circonscription, selon le parti. Voici les résultats de cette méthode:


Selon ces résultats, on voit deux choses: le Parti arc-en-ciel a non seulement gardé Saint-François, ils ont aussi pris Saint-Jean de la main des pommistes! Mais à côté, il y a un problème — le total du vote dans Saint-François est égale à %127!

Présumons qu'il n'y a pas eu de fraude électorale cette fois. Un ajustement est nécessaire, en divisant chaque résultat par le total, afin de retrouver un total de %100 partout.


La lutte est serrée dans Saint-Jean. On va voir d'autres facteurs plus tard.

On s'amuse avec Excel

Bon, enfin l'idée m'est venue en tête qu'il fallait publier mes expériences Excel quelque part où je ne dérangerais pas trop de monde (cf. Facebook). Et enfin, pourquoi ne pas essayer de faire un peu de fric avec ce qu'on allait faire comme carrière? (Voir mon autre blogue).

Étant pas mal nerd de nos jours, et n'ayant pas d'emploi d'été ici à Toronto, je regarde la politique québécoise tous les jours. J'aimerais y participer, s'il y a des élections cet automne. Mais pour l'instant, je participe dès mon divan.

Découvrir les nouvelles circonscriptions

Grâce au recensement, la carte électorale a changé depuis il y a 10 ans. On a donc de nouveaux comtés dans la région métropolitaine de Montréal, volés de ceux anciennement en région. Sauf que, afin d’avoir une idée de quelles serait les tendances dans les nouveaux comtés, il fallait trouver des infos sur la répartition des électeurs.

Le site web du DGEQ contient ces renseignements, mais ils sont éparpillés sur chacune des fiches sur les « histoires » des circonscriptions depuis 1972, ou whatever. J'ai fait une liste des anciennes circonscriptions, et les nouvelles juste à côté. Il y avait 3 types de comtés:
  • Ceux dont les frontières n'ont pas changé (comtés stables)
  • Ceux qui sont plus petits qu'en 2001 (comtés amaigris)
  • Ceux qui ont reçu des morceaux d'autres comtés, y compris les nouveaux comtés (tels que Sainte-Rose à Laval) (comtés engraissés)
J'ai dû compiler les résultats de chaque comté en 2008. Pour chaque parti, j'ai multiplié le résultat par le pourcentage des électeurs venant de chaque comté.


(Mes titres de colonnes ne sont pas trop réfléchis, en plus d'être en anglais. Et les couleurs ici ne signifient rien. C'est juste super plate à regarder autrement.)

Par exemple, si j'avais un comté « A » où le PQ avait obtenu 50 % des voix, et un autre comté « B », où il n'y avait que 10 % de péquistes, et en 2011 ils forment un nouveau comté « C » avec 75 % de ses électeurs venant de A, les autres 25 % venant de B — le calcul serait 50 * .75 + 10 * .25 = 40 %.

Si les élections de 2008 avaient eu lieu selon les frontières de « C », le PQ aurait gagné 40 %, probablement assez pour être élu! Tant pis pour les anciens citoyens de « B » se trouvant maintenant dans « C » (parce qu'ils avaient largement voté autrement).

J'ai fait cela pour chaque parti, soit les Libéraux (PLQ), le Parti Québécois (PQ), l'ADQ, Québec solidaire (QS), le Parti vert du Québec (PVQ), et les « Autres » (Others). La CAQ étant grosso modo l'ADQ, prise 2, je n’avais pas l'impression qu'il fallait changer grand-chose là-dessus.

Bien chez soi?




Le problème? Il y en a plein. D'abord, si une partie d'un comté amaigri s'en va, on pourrait s'attendre à ce que la circonscription change un peu. Même dans les « comtés stables », il y a des gens qui déménagent, des gens qui s'appauvrissent, de la politique qui change dans l'esprit des gens.

Pour l'instant, je n’ai pas de détails précis quant aux quartiers qui se sont détachés des comtés 2001, et donc pas d'infos sur les comportements électoraux de ces transfuges. Alors j'ai dû présumer que les résultats seraient les mêmes dans le comté réduit. On parle ici de la ecological fallacy.

Afin de pallier ce problème, il faut une analyse des sections de vote. Mais pour l'instant, je vais continuer avec ces résultats imparfaits.

Avec la liste des nouveaux comtés, la source de ses électeurs, et une estimation des tendances politiques découlant des anciens comtés, j'ai pu manipuler les chiffres.

Éventuellement, je vais expliquer comment je me suis trouvé avec ceci:


Non, je n'ai pas à peinturer chaque carré à la main! Quelle beauté. On s'en parlera davantage.